L’État du Sénégal a saisi la justice après avoir mis au jour des opérations financières suspectes liées à la réfection de l’ancien siège de son ambassade à Ottawa, au Canada. Selon le journal Libération, l’affaire implique des « relations troubles » entre la représentation diplomatique sénégalaise et une entreprise nommée “Ace Building”.
Des irrégularités massives dans un marché de plusieurs milliards
Le contrat en question, d’une valeur de 3,5 milliards de francs CFA, a été attribué à “Ace Building” de manière irrégulière et sans contrôle, selon les premières investigations. En outre, des travaux d’architecture facturés à hauteur de 36,9 millions de francs CFA sont également sous la loupe.
Par ailleurs, l’ambassade aurait prétendu avoir loué un hangar pour stocker du matériel pendant trois ans auprès de cette même société. Cependant, l’adresse fournie pour ce hangar s’est avérée fictive, bien que les loyers aient été intégralement versés.
Disparition des preuves
Un autre élément troublant est la destruction systématique des documents relatifs à ces transactions. Aucune pièce justificative n’a pu être retrouvée, compliquant davantage l’enquête.
Une procédure judiciaire enclenchée
Face à ces révélations, l’Agent judiciaire de l’État a déposé une plainte pour faire la lumière sur ces anomalies et engager les responsabilités des parties impliquées. Cette affaire met en lumière des pratiques opaques et potentiellement criminelles au sein de la gestion diplomatique, suscitant des interrogations sur la transparence et le contrôle des marchés publics dans les ambassades.
L’enquête en cours devra déterminer l’étendue des responsabilités et les complicités éventuelles ayant permis ces malversations.