La marche pacifique prévue par le Collectif des médecins en spécialisation (Comes), le vendredi 22 novembre, a été interdite par le commissariat du Point E. L’autorité a justifié cette décision en invoquant un risque de perturbation du fonctionnement des services publics.
Cette interdiction a été perçue comme une atteinte grave aux libertés individuelles et collectives par le Comes. Dans un communiqué, l’Intersyndicale des spécialistes en formation (ISF) a dénoncé ce qu’elle considère comme une entrave à l’héritage démocratique du Sénégal. Selon eux, les autorités auraient dû mettre en place des dispositifs pour permettre l’exercice de ce droit fondamental au lieu de l’interdire.
Revendications des médecins en spécialisation
Faute de pouvoir marcher, le Comes a organisé un point de presse à l’hôpital Fann pour exposer ses revendications. Les médecins demandent notamment :
- Une revalorisation des indemnités de garde à 15 000 F CFA pour les jours ouvrables et à 20 000 F CFA pour les week-ends et jours fériés, avec une durée de garde de 12 heures par médecin.
- Une révision à la hausse de ce “forfait minimum”, jugé insuffisant au regard de l’apport significatif des personnels de garde.
Un appel à la reconnaissance et au respect des droits
Le Comes et l’ISF appellent les autorités à reconnaître l’importance de leur travail et à mieux valoriser leur contribution au système de santé. Ils rappellent que leurs revendications s’inscrivent dans une démarche citoyenne, visant à améliorer les conditions de travail des médecins en formation et, par extension, la qualité des soins aux patients.
Les tensions restent vives, et le Comes ne compte pas baisser les bras. D’autres actions pourraient être envisagées si leurs demandes ne sont pas prises en compte.
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