Après son éclatante victoire face à Siteu ce dimanche à l’Arène nationale, Modou Lô, le Roi des arènes, a dû patienter près de deux heures pour se soumettre à un test antidopage. En revanche, son adversaire malheureux ne s’est pas présenté à l’équipe de l’Organisation nationale antidopage sportif (Onads), chargée d’effectuer les prélèvements d’urine.
Une attente prolongée et une soumission sans faille
Khadim Gadiaga, membre de l’encadrement de Modou Lô, a révélé dans Les Échos que le champion a dû attendre longuement avant de quitter le stade :
« Nous sommes restés deux heures parce que Modou Lô devait uriner deux fois pour répondre aux exigences du test. »
Malgré cette attente, le lutteur s’est plié à la procédure avec calme et détermination. Cette attitude exemplaire, selon Gadiaga, reflète son respect des règlements de la lutte et l’influence positive de son entourage :
« Modou Lô est encadré par des intellectuels et un staff compétent. Cela joue un rôle déterminant dans sa discipline et son professionnalisme. »
L’absence de Siteu suscite des interrogations
Contrairement à Modou Lô, Siteu ne s’est pas présenté pour le test antidopage. Ce comportement a irrité l’encadrement de Rock Énergie. Gadiaga déplore un manque de compréhension des règles chez certains lutteurs :
« La lutte est un sport régi par des textes qu’il faut respecter. Il est essentiel pour les lutteurs de connaître ces règlements. »
La présidente de l’Onads, Mme Goudiaby, a confirmé à Les Échos que l’organisation statuera sur les deux cas. Si les résultats du test de Modou Lô sont attendus, l’absence de Siteu pourrait entraîner des conséquences.
« Nous allons nous réunir pour examiner les résultats de Xaragne Lô et statuer sur le refus catégorique de Siteu de se soumettre au test », a-t-elle déclaré.
Un rappel des règles strictes
Ce n’est pas la première fois que l’enjeu des tests antidopage est souligné dans la lutte sénégalaise. Alioune Sarr, ancien président du CNG, avait rappelé en 2014 que ces tests pouvaient être réalisés de façon inopinée, même au domicile ou sur les lieux d’entraînement des lutteurs. Les refus ou absences injustifiées peuvent être considérés comme un aveu de dopage, avec des sanctions à la clé.
Modou Lô a ainsi démontré son engagement à respecter les règles, consolidant son image de champion discipliné. Quant à Siteu, l’issue de cette affaire pourrait ternir son parcours si des mesures disciplinaires venaient à être prises.