L’affaire Samuel Sarr, ancien ministre sénégalais et ex-directeur général de West African Energy (WAE), connaît une évolution notable avec la décision du juge du deuxième cabinet d’ordonner une expertise comptable approfondie. Cette décision intervient dans le cadre des accusations d’abus de biens sociaux portant sur un montant de 8 milliards de francs CFA, à la suite d’une plainte déposée par Moustapha Ndiaye, actionnaire dans WAE.
Une expertise cruciale
Le juge a désigné un expert-comptable indépendant pour analyser minutieusement tous les documents relatifs à l’affaire, notamment les états financiers, relevés bancaires, contrats, et rapports d’audit. Cette mission, qui devra être achevée dans un délai de 30 jours, a été confiée contre une provision de 20 millions de francs CFA, prise en charge par la partie civile. Cette troisième expertise est jugée décisive, car elle vise à trancher entre les conclusions divergentes des deux premières, chacune ayant été initiée par l’une des parties au conflit.
Les manœuvres de la défense
Pendant ce temps, les avocats de Samuel Sarr ont introduit une nouvelle demande de liberté provisoire. Ils espèrent que leur client puisse bénéficier des mêmes conditions de défense que ses accusateurs, notamment au vu de la plainte déposée par Sarr contre Moustapha Ndiaye pour usurpation de fonction. Cette demande intervient dans un contexte où Samuel Sarr conteste vigoureusement les accusations portées contre lui, notamment en s’appuyant sur une contre-expertise qui, selon lui, aurait rejeté les conclusions du cabinet Mazars.
Enjeux judiciaires
La décision finale du juge pourrait être influencée par les conclusions de cette troisième expertise comptable. Toutefois, la demande de liberté provisoire, si elle est acceptée, pourrait offrir un répit à Samuel Sarr et permettre un meilleur équilibre dans la défense des deux parties. L’affaire reste donc sous haute tension, et les prochains jours s’annoncent déterminants pour la suite de la procédure judiciaire.