Doudou Ndiaye Diecko, président des amateurs de lutte, a démissionné de son poste de conseiller auprès du nouveau président du Comité national de gestion (CNG) de la lutte. Dans une interview avec L’Observateur, Diecko a exprimé son mécontentement envers la ministre des Sports, Khady Diène Gaye, l’accusant de négliger les acteurs de la lutte et d’influencer les nominations.
Il souligne tout d’abord le manque de considération de la ministre, qui aurait envoyé une invitation pour une réunion seulement la veille de l’événement. «Ce n’était pas possible de convoquer tous les acteurs de la lutte en moins de 24 heures», explique-t-il, critiquant la manière dont les acteurs de la lutte sont informés des décisions importantes.
Diecko évoque également des préoccupations quant au processus de nomination du président du CNG. Selon lui, la ministre aurait demandé aux lutteurs de s’impliquer dans le choix du président, une démarche qu’il juge inappropriée. «Les lutteurs n’ont jamais participé à l’élection du président du CNG parce qu’ils sont en activité», explique-t-il, en soulignant que cette décision sort des pratiques habituelles observées dans d’autres disciplines sportives comme le football.
Diecko accuse ensuite la ministre de favoritisme en ce qui concerne la nomination de l’arbitre Malick Ngom à la tête du CNG. «Bira Sène avait devancé son challenger lors des votes, mais la ministre a préféré nommer Malick Ngom, car ce dernier est de Pastef», déclare-t-il, soulignant un choix politique présumé dans la gestion de l’organisme de lutte. Ces accusations mettent en lumière des tensions au sein de la gouvernance de la lutte sénégalaise, un sport particulièrement populaire et suivi au Sénégal.