La radiation de Barthélémy Dias de l’Assemblée nationale sénégalaise soulève des questions d’ordre juridique et politique. D’après les déclarations du président de l’institution, El Hadj Malick Ndiaye, cette décision a été prise sur la base des dispositions de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur du Parlement. Elle intervient après une condamnation judiciaire définitive liée aux tensions électorales de 2011.
Le Conseil constitutionnel, saisi par Barthélémy Dias pour contester cette décision, s’est déclaré incompétent pour traiter le recours. Cela indique que, selon l’interprétation du Conseil, ce type de litige ne relève pas de sa juridiction. Cette posture laisse entendre que les voies de recours possibles pour Barthélémy Dias pourraient être limitées, renforçant l’idée que la décision est avant tout une application des textes légaux existants.
Toutefois, cette radiation n’est pas exempte de controverses. En tant que maire de Dakar et figure importante de l’opposition sénégalaise, Barthélémy Dias est perçu comme un acteur clé du paysage politique. Sa révocation pourrait être interprétée par certains comme une instrumentalisation des institutions pour affaiblir l’opposition, dans un contexte où les tensions politiques au Sénégal restent vives.
La question qui se pose désormais est de savoir si Barthélémy Dias explorera d’autres recours juridiques ou mobilisera un soutien politique pour contester ce qu’il pourrait percevoir comme une injustice.