Dans une interview émouvante accordée à RFM, le commissaire de division Masserigne Faye, ancien commandant du Groupe opérationnel de Dakar (GOD) du GMI, a fait des révélations troublantes sur les émeutes de 2021 et 2023 qui ont secoué Dakar. Il a mis en lumière le rôle déterminant des forces de défense et de sécurité dans la préservation de la stabilité du Sénégal.
Des cibles stratégiques visées
Selon Masserigne Faye, les manifestants qui ont incendié l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) ne comptaient pas s’arrêter là. Ils avaient également dans leur viseur la Direction de l’Automatisation des Fichiers (DAF) et la Direction Générale des Élections (DGE).
“Si ces attaques avaient réussi, elles auraient compromis la tenue des élections au Sénégal.”
Il a souligné que les forces de sécurité, par leur professionnalisme, ont évité au pays de sombrer dans un chaos comparable à celui du Mali ou de la République Démocratique du Congo.
Le sacrifice des forces de l’ordre
Avec une grande émotion, l’ancien commandant de la BIP est revenu sur l’intensité des manifestations et les risques encourus par les policiers.
“Les manifestations étaient tellement violentes que j’ai dit à mes hommes : ‘Si quelqu’un doit mourir, ce sera moi, pour sauver le pays.’”
Masserigne Faye a également déploré le manque de reconnaissance de certains citoyens envers les forces de l’ordre, rappelant que ces dernières ont travaillé sans relâche pour maintenir l’ordre et protéger les institutions.
Un appel à une meilleure compréhension du rôle de la police
Les confidences du commissaire soulèvent des questions sur la perception de la police au Sénégal et le travail colossal réalisé pour préserver la paix. Loin des clichés et des critiques, son témoignage met en avant les sacrifices consentis par les forces de sécurité pour empêcher le pays de sombrer dans l’instabilité.
Ces révélations interpellent et remettent en perspective le rôle crucial des forces de l’ordre dans la protection des institutions et du processus démocratique.