L’annonce faite par la ministre de la Femme et des Solidarités sur l’octroi d’une aide financière de 500 000 francs CFA aux ex-détenus des récentes crises n’a pas convaincu les premiers concernés. Le collectif des ex-détenus juge cette somme insuffisante et inadaptée à la gravité des préjudices subis.
Une réparation jugée dérisoire
S’exprimant sur RFM, Sidy Mohamed Moctar Kounta, porte-parole du collectif, a reconnu le geste du gouvernement tout en insistant sur son inadéquation avec la réalité des souffrances endurées :
“On salue l’initiative du gouvernement. Mais ce qu’il nous faut, c’est assister ces jeunes qui ont subi des sévices et des dommages qu’on ne peut pas imaginer.”
Il a rappelé que nombre d’entre eux ont été détenus pendant près de deux ans, perdant ainsi leur emploi, leur stabilité financière et leur intégration sociale.
Des pertes estimées à plusieurs millions
Pour le collectif, les 500 000 francs CFA proposés sont loin de compenser les pertes subies. Sidy Mohamed Moctar Kounta explique :
“Durant ces deux ans de détention, ces jeunes ont perdu bien plus. Entre les problèmes familiaux et la perte d’emploi, certains ont vu s’envoler plus de 10 millions de francs CFA. Une simple somme de 500 000 francs ne peut régler leurs difficultés.”
Un appel à une aide plus conséquente
Tout en saluant l’initiative du gouvernement, le collectif demande une réévaluation de l’aide financière et l’accès à des opportunités économiques permettant aux ex-détenus de rebâtir leur avenir.
“Il faut que ces jeunes aient accès au minimum pour avoir un nouveau départ. Si cette aide pouvait être améliorée, ce serait bien meilleur.”
Le message est clair : une indemnisation plus adaptée et un accompagnement concret sont nécessaires pour offrir aux ex-détenus une réelle chance de réinsertion et de reconstruction.