La récente décision de Donald Trump de geler l’aide publique au développement pour une durée de 90 jours suscite de nombreuses réactions à travers le monde. Si cette suspension pourrait fragiliser certains pays en développement, elle serait perçue comme une opportunité par les dirigeants souverainistes tels que Ousmane Sonko et les chefs d’État de l’Alliance des États du Sahel (AES) – Burkina Faso, Niger et Mali.
L’économiste Papa Demba Thiam y voit deux aspects positifs :
🔹 Trump, un allié objectif pour les souverainistes
Selon l’expert en développement industriel, l’ancien président américain rejette ce qu’il qualifie de « fabrique de pauvreté institutionnalisée » entretenue par les organisations internationales. Il prône une logique gagnant-gagnant, similaire au monde des affaires. Pour les États africains qui développent des stratégies économiques autonomes, cette posture pourrait être une opportunité de négocier des partenariats plus équilibrés et respectueux.
🔹 Repenser le financement du développement
Papa Demba Thiam critique l’idée selon laquelle un État devrait dépendre des aides étrangères pour assurer son développement. Pour lui, un État stratège doit utiliser ses ressources publiques pour stimuler la croissance locale en s’appuyant sur des partenariats public-privé et des chaînes de valeur nationales et régionales.
Avec cette suspension, les gouvernements souverainistes africains pourraient être amenés à accélérer leurs projets d’autonomie économique, en réduisant leur dépendance aux financements étrangers et en misant davantage sur des modèles économiques endogènes.