Le Syndicat national des Agents de l’Administration du Commerce (SYNACOM) est monté au créneau pour dénoncer la gestion du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop. Lors d’un point de presse, le syndicat a exprimé son mécontentement face au “mépris” dont il estime être victime et aux “dysfonctionnements administratifs” observés depuis près d’un an.
Un dialogue social au point mort
Le SYNACOM rappelle qu’en août 2024, il avait soumis une plateforme revendicative contenant huit points essentiels, dont quatre jugés non négociables. Parmi ces doléances, figurent l’amélioration des conditions de travail, la modernisation des infrastructures, le recrutement d’agents pour pallier le sous-effectif et la mise en place d’un plan de formation continue.
Cependant, selon le syndicat, ces préoccupations sont restées lettre morte. “Le ministre a ignoré nos demandes et adopte une gestion solitaire, refusant de consulter les techniciens de son département”, déplore le SYNACOM.
Une administration au bord de la rupture
Les griefs du SYNACOM vont au-delà des revendications syndicales. Il pointe du doigt des “décisions précipitées et irréfléchies” qui pourraient nuire à l’efficacité de l’administration du Commerce. Parmi elles, la restriction des missions des agents décidée en juillet 2024 et la création précipitée de services départementaux sans ressources adéquates.
Le syndicat cite l’exemple de Keur Massar, où le chef de service départemental a dû attendre plus d’un an pour bénéficier de crédits de fonctionnement, un scénario qui risque de se répéter dans d’autres circonscriptions.
Un avertissement sans détour
Le SYNACOM met en garde le ministre contre un échec annoncé. “Monsieur Serigne Gueye Diop, vous êtes en train de planifier votre échec !” a martelé le syndicat, dénonçant une gestion jugée opaque et peu stratégique.
Face à cette situation, le syndicat invite les autorités étatiques à prendre en compte leurs préoccupations afin d’éviter une crise plus profonde au sein du ministère. À défaut, le SYNACOM n’exclut pas des actions plus radicales pour se faire entendre.
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