La réponse de Macky Sall à la décision de Trump de geler l’aide publique américaine souligne un changement de paradigme dans la manière dont l’Afrique perçoit l’aide internationale. En affirmant que « l’Afrique n’est plus dans une perspective de tendre la main », l’ancien président sénégalais met l’accent sur l’importance de l’autosuffisance économique et du développement de partenariats économiques plus équitables.
Il plaide pour des solutions durables comme le développement du marché des capitaux en Afrique et la promotion des joint-ventures, qui permettraient une relation “gagnant-gagnant” avec les États-Unis. Cette approche contraste avec le modèle traditionnel de l’aide au développement, souvent critiqué pour sa dépendance et son manque d’efficacité à long terme.
Le cas du Sénégal, touché par le gel du financement du « Power Compact » de 600 millions de dollars destiné à l’électrification, illustre les conséquences directes de cette politique américaine. Ce projet avait pour but de réduire la pauvreté en renforçant le secteur de l’électricité, mais il est désormais suspendu, ce qui souligne la vulnérabilité des projets dépendant de l’aide extérieure.
La vision de Macky Sall encourage une réflexion plus large sur la nécessité pour l’Afrique de diversifier ses sources de financement et de renforcer ses capacités économiques internes. En misant sur les investissements et des partenariats stratégiques, il suggère que le continent peut s’émanciper d’une dépendance excessive à l’aide internationale.
Que pensez-vous de cette approche ? Croyez-vous que le développement du marché des capitaux et des joint-ventures pourrait vraiment compenser la perte de l’aide américaine ?